« Je pensais que j’étais finie pour l’amour. »
« Quand mon couple s’est terminé, j’avais 38 ans. Douze ans de relation. Une maison, un projet d’enfant qu’on a trop attendu, des habitudes bien ancrées. Et un jour, tout s’est écroulé. Il est parti. Pas pour quelqu’un d’autre. Juste parce qu’il ‘ne m’aimait plus comme avant’. C’est ce qu’il a dit. C’est ce qui m’a tuée.
Je me suis sentie vide. Vieille, même. Comme si j’avais raté quelque chose de fondamental. J’ai traversé des mois de colère, de tristesse, de solitude. Et puis, petit à petit, j’ai changé de regard.
J’ai commencé une thérapie. J’ai repris le yoga. J’ai pleuré, beaucoup. Et un jour, j’ai regardé mon reflet autrement. J’ai vu une femme debout, pas parfaite, mais vivante.
L’amour ? Je n’y croyais plus vraiment. Et puis, un soir, dans un bar à vin avec une amie, j’ai rencontré Julien. Il était veuf. Doux, discret, drôle. Il m’a parlé sans me juger. Il ne m’a pas demandé pourquoi j’étais seule. Il m’a juste demandé ce que j’aimais lire. On a parlé pendant trois heures.
Ça a été lent. J’étais méfiante, encore cassée. Mais il ne m’a jamais pressée. Il m’a laissé respirer, douter, reculer, puis revenir. Il ne voulait pas me réparer — juste marcher avec moi. Et c’est ce que j’attendais sans le savoir.
Aujourd’hui, à 42 ans, j’aime autrement. Plus lucidement, plus librement. J’ai appris que l’amour peut renaître quand on ne le cherche plus pour se remplir, mais pour partager. Il ne m’a pas sauvée. J’étais déjà en train de me sauver. Mais il m’a tendu la main au bon moment. Et ensemble, on a ouvert un nouveau chapitre. »
