le harcèlement au travail peut parfois être invoqué de façon stratégique

Voici 50 cas concrets (réalistes, inspirés de situations observées en entreprise) :


1. Blocage d’un nouveau manager

Un manager fraîchement nommé propose une nouvelle organisation. Un groupe de collaborateurs hostiles s’allie pour le décrédibiliser et l’accuser de comportements de harcèlement (« il met la pression », « il déstabilise »), alors que ses demandes relèvent de la gestion normale.

2. Résistance au changement

Un salarié chargé de piloter un projet de transformation reçoit de la part d’un groupe des mails de contestation où ses décisions sont assimilées à du « harcèlement » pour bloquer la mise en œuvre du projet.

3. Rivalité hiérarchique

Un collègue qui convoitait le même poste accuse celui qui a été promu d’avoir des attitudes oppressantes pour semer le doute et l’affaiblir auprès de la direction.

4. Syndicat vs direction

Dans un climat tendu, un représentant du personnel accuse un cadre de harcèlement pour détourner l’attention d’autres sujets sensibles ou pour forcer une négociation.

5. Isolement stratégique

Un groupe de collègues arrête volontairement de communiquer avec un salarié, puis prétend qu’il les met mal à l’aise ou qu’il les « harcèle de questions » quand il cherche à travailler avec eux.

6. Utilisation des mails

Un salarié envoie des mails neutres mais insistants pour obtenir des réponses à des dossiers en retard. L’autre partie compile ces mails pour dénoncer du « harcèlement » basé sur la fréquence des relances.

7. Instrumentalisation d’une remarque

Une remarque maladroite (mais isolée) est amplifiée, sortie de son contexte et présentée comme répétée et systématique pour appuyer une plainte de harcèlement.

8. Conflit personnel travesti

Deux collègues en désaccord personnel (ex : jalousie, rancune ancienne) transforment leur mésentente en accusation de harcèlement pour donner un poids juridique à leur hostilité.

9. Pression pour départ

Une équipe ou un supérieur utilise l’arme de l’accusation de harcèlement contre un salarié compétent mais « gênant » pour le pousser à négocier une rupture conventionnelle ou à partir.

10. Protection contre sanction

Un salarié visé par une procédure disciplinaire contre-attaque en déposant une plainte pour harcèlement, pour se protéger juridiquement et renverser les rôles.


11. Dénigrement systématique dans les réunions

Un salarié prépare un projet ou une présentation et ses idées sont systématiquement ridiculisées devant les collègues, puis l’équipe accuse la personne de « créer un climat tendu » alors qu’elle ne fait que défendre son travail.

12. Attribution de fautes imaginaires

Chaque petite erreur ou retard est mis en avant par un groupe pour accuser le salarié de harcèlement ou de pression excessive sur les autres, même si ces erreurs sont mineures et normales.

13. Manipulation de témoignages

Un groupe de collègues est encouragé à « témoigner » contre un salarié, exagérant des incidents mineurs pour créer un dossier contre lui.

14. Surcontrôle des tâches

Un supérieur ou un groupe commence à contrôler chaque détail du travail d’une personne pour ensuite l’accuser de « micro-management » ou d’« harcèlement » à l’encontre de l’équipe.

15. Rumeurs et insinuations

Des rumeurs sont lancées pour isoler la personne (ex. « Il/elle fait pression sur tout le monde ») et justifier une accusation de harcèlement moral.

16. Chantage aux absences ou à la surcharge

On attribue volontairement trop de tâches à un salarié pour qu’il craque, puis on interprète sa réaction normale comme un comportement agressif envers ses collègues.

17. Retrait d’informations essentielles

Un salarié est volontairement tenu à l’écart de réunions ou d’emails importants, puis accusé de « mal gérer l’équipe » ou « d’imposer un stress » parce que son travail souffre de ces omissions.

18. Contradiction systématique

Tout ce qu’un salarié dit ou propose est contredit ou remis en cause pour créer un climat de tension, et on transforme cela en accusation de harcèlement envers le groupe.

19. Exploitation de l’absentéisme

Si un salarié prend des congés légitimes ou un arrêt maladie, certains collègues peuvent l’accuser de « fuir ses responsabilités » et de « harceler » en son absence ceux qui doivent compenser.

20. Instrumentalisation des formations ou évaluations

Lors d’un entretien ou d’une formation, les remarques objectives sur des comportements professionnels sont présentées comme des critiques personnelles ou un harcèlement moral.

21. Répartition inégale des tâches

Le salarié se voit confier des tâches supplémentaires, souvent pénibles, tandis que les autres sont épargnés. Ensuite, on lui reproche de « stresser » les collègues ou de « créer un climat de tension ».

22. Critiques sur le style de communication

Le ton neutre ou direct d’une personne est interprété comme « agressif » ou « intimidant », et utilisé pour monter les autres contre elle.

23. Mise en avant d’incidents isolés

Une remarque ponctuelle ou un échange tendu est exagéré comme preuve d’un harcèlement répété ou systématique.

24. Réaction normale transformée en faute

Lorsqu’une personne se défend ou conteste une décision injuste, ses réponses sont interprétées comme « comportement oppressant » envers les collègues.

25. Utilisation de l’outil informatique

Des messages ou alertes envoyés pour rappeler des échéances ou corriger des erreurs sont repris comme preuve de harcèlement, même s’ils sont factuels et professionnels.

26. Refus d’intégration sociale

Exclusion volontaire des activités sociales ou réunions informelles, ensuite présentée comme un harcèlement envers le salarié isolé.

27. Critiques des méthodes de travail

Une personne propose des améliorations, mais ses suggestions sont rejetées et ses initiatives sont présentées comme une tentative de dominer ou de contrôler l’équipe.

28. Amplification de plaintes légitimes

Des demandes normales (ex. correction d’un document ou suivi d’un dossier) sont amplifiées par un groupe pour en faire un motif de plainte pour harcèlement.

29. Chantage émotionnel

Certains collègues jouent la carte de la victimisation pour accuser quelqu’un d’« exercer un stress moral » simplement parce qu’il a refusé de céder à des demandes déraisonnables.

30. Surveillance constante

Chaque action du salarié est observée et notée par d’autres, pour constituer un dossier de harcèlement à partir d’interprétations subjectives de faits ordinaires.

31. Détournement de responsabilités

On accuse le salarié d’imposer une charge de travail excessive alors qu’il ne fait que remplir ses propres missions ou celles qui lui sont confiées.

32. Surinterprétation de relances

Le fait de relancer un collègue pour obtenir une réponse est interprété comme du harcèlement moral alors que c’est une pratique normale de suivi.

33. Mise en avant d’erreurs passées

On ressort de vieux incidents isolés pour créer un dossier de harcèlement, même si la personne a corrigé son comportement depuis.

34. Accusation lors de réunions

Chaque intervention est présentée comme une critique ou un jugement envers les collègues, même quand c’est neutre ou constructif.

35. Utilisation des pauses ou horaires

Être ponctuel ou respecter ses horaires est interprété comme un comportement « rigide » ou « intimidant » vis-à-vis de collègues plus flexibles.

36. Critiques du rendement

Des commentaires sur la qualité ou la rapidité du travail sont transformés en accusations de harcèlement.

37. Exclusion dans les projets

Une personne est délibérément tenue à l’écart de certains dossiers, puis accusée d’imposer un stress aux collègues en participant à d’autres projets.

38. Utilisation des notes ou évaluations

Une évaluation objective (ex. sur la performance) est présentée comme une forme de harcèlement moral.

39. Manipulation de documents

Un mail ou document officiel est sorti de son contexte pour faire croire à une pression excessive ou à une critique injustifiée.

40. Pression hiérarchique travestie

Un supérieur fait respecter des consignes normales ou des deadlines et cela est présenté comme du harcèlement auprès de la direction.

41. Isolation volontaire des informations

Un salarié ne reçoit pas certaines informations nécessaires à son travail, et quand il réclame des réponses, on accuse ce comportement de mettre la pression sur les autres.

42. Critiques sur la tenue ou l’attitude

Des remarques neutres sur le comportement ou la présentation professionnelle sont transformées en accusations de harcèlement.

43. Déformation des propos

Une phrase ou un message est interprété ou rapporté de manière déformée pour accuser quelqu’un d’agression verbale ou morale.

44. Surveillance excessive par collègues

Certains collègues prennent des notes sur chaque action ou mot du salarié pour constituer un dossier de harcèlement.

45. Instrumentalisation de collègues vulnérables

Un groupe utilise un collègue plus sensible pour confirmer ou amplifier une accusation, même si la situation n’est pas réellement du harcèlement.

46. Remise en cause d’initiatives

Chaque proposition d’amélioration ou de changement est critiquée comme une volonté de contrôler ou de dominer l’équipe.

47. Création d’un climat de suspicion

Des rumeurs ou insinuations sont diffusées pour faire croire que la personne harcèle ou intimide ses collègues.

48. Interprétation des absences

Chaque absence (congé, maladie) est interprétée comme un moyen de fuir des responsabilités et de créer une pression morale sur les autres.

49. Amplification de tensions normales

Des conflits professionnels normaux sont exagérés pour constituer un motif de plainte.

50. Blocage de carrière

Un groupe ou supérieur utilise l’accusation de harcèlement pour freiner la promotion ou la reconnaissance d’un salarié jugé « gênant » pour leurs intérêts.

Ces 50 cas donnent une vision très complète des façons dont le harcèlement peut être instrumentalisé, et montrent l’importance de :

  • documenter chaque incident,
  • rester factuel et calme,
  • collecter des preuves écrites et des témoins,
  • alerter les RH ou un référent dès les premiers signes.

Guido SAVERIO