Ce « deuxième cerveau » auquel vous faites référence est le système nerveux entérique (SNE). Voici quelques points clés pour mieux comprendre son rôle :
- Structure et nombre de neurones :
- Le SNE est un réseau complexe de 100 à 200 millions de neurones qui tapissent le tube digestif, principalement dans l’intestin grêle et le côlon.
- C’est beaucoup moins que le cerveau principal (≈86 milliards de neurones), mais suffisant pour gérer de manière autonome certaines fonctions digestives.
- Autonomie et contrôle :
- Le SNE peut fonctionner indépendamment du cerveau, régulant la motricité intestinale, la sécrétion digestive et le flux sanguin local.
- Il communique constamment avec le cerveau via le nerf vague et d’autres voies, formant ce qu’on appelle l’axe intestin-cerveau.
- Influence sur l’humeur et les décisions :
- Le SNE produit environ 90 % de la sérotonine du corps, un neurotransmetteur crucial pour la régulation de l’humeur.
- Les déséquilibres microbiens ou nerveux dans l’intestin peuvent influencer le stress, l’anxiété et même certaines décisions comportementales.
- Interaction avec le microbiote :
- Le microbiote intestinal (les milliards de bactéries de l’intestin) interagit avec le SNE, influençant non seulement la digestion mais aussi les fonctions cognitives et émotionnelles.
En résumé, même si le SNE ne remplace pas le cerveau principal pour la pensée consciente, il joue un rôle fondamental dans notre physiologie et nos émotions, d’où l’expression de « deuxième cerveau ».
