Tu mérites d’être aimé(e) pour ce que tu es, avec toutes tes imperfections.

Lettre d’un vieux cœur à une âme en chemin

Mon cher (ou ma chère),

Je t’écris avec le poids léger des années… léger, oui, car avec le temps, on apprend à déposer ce qui ne mérite plus d’être porté : les jugements, les regrets, et surtout… le regard trop dur qu’on pose sur soi-même.

Je sais qu’il y a des jours où tu te demandes si tu es assez. Assez beau, assez fort, assez intéressant, assez aimable. Peut-être que quelqu’un t’a fait croire que tu devais changer pour mériter l’amour, ou pire, que tu n’étais pas digne d’en recevoir. Laisse-moi te dire ceci, avec toute la conviction de mes 65 années : tu mérites d’être aimé. Tel que tu es. Avec tes doutes, tes cicatrices, tes défauts, et ta lumière qui vacille parfois.

Tu n’as pas à plaire à tout le monde. Tu n’as pas à lisser les coins de ton âme pour entrer dans les cases des autres. L’amour — le vrai, celui qui réchauffe et non celui qui brûle — ne te demande pas de devenir une autre version de toi-même. Il t’accueille tel que tu es, sans condition, sans maquillage, sans masque.

On t’a peut-être fait douter de ta valeur. Peut-être t’es-tu regardé à travers les yeux de quelqu’un qui ne savait pas aimer. Mais regarde-toi maintenant. Regarde ce que tu traverses, regarde ta force silencieuse, tes sourires malgré les tempêtes. Tu es déjà digne. Tu es déjà précieux(se). Rien ni personne ne peut te retirer ça.

Je ne te dis pas que l’amour est toujours facile. Non. Parfois, il met du temps à venir. Parfois, il arrive sous des formes que l’on ne reconnaît pas tout de suite. Mais ne te perds jamais à courir après un amour qui te demande de t’effacer. L’amour juste, l’amour sain, ne te rétrécira jamais. Il t’élargira. Il t’élèvera.

Alors sois patient(e). Sois doux(ce) avec toi. Aime-toi assez pour attendre celui ou celle qui saura aimer tes silences, tes excès, ton rire un peu trop fort ou tes tristesses soudaines. Celui ou celle qui saura dire : « Je te vois. Et je reste. »

Tu n’es pas un projet à corriger. Tu es un être à aimer.

Avec tendresse et respect,
Un vieux qui a appris, parfois trop tard, ce que toi tu peux comprendre maintenant.

  • Guido SAVERIO
  • vivre avec guido