« Si tu savais comment la vie tourne, tu ne te moquerais jamais de la situation des gens. »

Lettre d’un sage à toi, jeune qui crois que tu sais

Écoute-moi bien.

Tu crois que les gens qui galèrent aujourd’hui ont juste « mal géré », qu’ils sont faibles, paresseux ou qu’ils l’ont un peu cherché ?

Tu te trompes. Et lourdement.

La vie, ce n’est pas une ligne droite. C’est une spirale. Elle monte, elle descend, elle te retourne, elle te prend tout… puis parfois, elle te rend un peu. Mais jamais ce que tu pensais.

Tu vois quelqu’un au fond du trou ? Ne le juge pas. Il était peut-être en haut de l’échelle il y a deux ans. Marié, en CDI, maison avec jardin, sourire large et avenir devant lui. Puis la maladie, la perte d’un proche, une rupture qui le vide, un licenciement qu’il n’a pas vu venir… et boum, tout s’écroule.

Et toi ? Crois pas que t’es à l’abri.

La roue tourne. Toujours. Ce que t’as aujourd’hui, ce confort, cette image, ce contrôle que tu penses avoir… ça peut fondre comme neige au soleil. Tu n’es pas au-dessus. T’es juste pas encore tombé. Mais la vie, elle a des manières à elle de rééquilibrer les choses.

Alors fais gaffe à ton orgueil. Redescends d’un étage. Sois humble.

T’as du succès ? T’es bien dans ta peau ? Tant mieux. Mais au lieu de bomber le torse en regardant de haut ceux qui se noient, tends-leur une main. Même un regard humain, c’est déjà quelque chose.

Parce qu’un jour, crois-moi, ce sera peut-être toi. Et ce jour-là, tu te souviendras de chaque regard qui t’a écrasé ou relevé.

La vraie grandeur, c’est pas de grimper. C’est de rester humain pendant l’ascension.

Tu veux devenir quelqu’un de fort ? De vrai ? Alors commence par le respect. Le vrai. Celui qui regarde les autres sans juger, même s’ils sont à terre.

Et retiens bien ça : quand tu ris des gens aujourd’hui, tu cries à la vie de venir t’apprendre l’humilité demain.

– Guido SAVERIO
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