1. Ce n’est pas une famille.
Arrête de croire au storytelling corporate. Tu n’es pas l’enfant prodige d’une grande famille bienveillante, tu es un fournisseur de compétences sous contrat. C’est plus simple quand tu l’acceptes.
2. Le “oui” tue.
Dire oui à tout, c’est la voie rapide vers le burnout. Le respect vient plus souvent de ton “non” ferme que de ton “oui” servile.
3. Sois vu.
Le travail invisible ne vaut rien. Tu peux être brillant dans l’ombre, mais les promotions vont aux projecteurs. Apprends à faire circuler subtilement ton nom dans les bonnes bouches.
4. Ne joue pas au psy avec ton boss.
Tes traumas, tes ruptures, tes angoisses existentielles ? Pas son problème. Son problème, c’est le prochain KPI. Décharge-toi ailleurs.
5. Comprends la règle du “tu remplaces qui ?”
Dans une boîte, ta valeur se mesure souvent à combien il faudrait de personnes (et combien de budget) pour te remplacer. Devine quoi : si la réponse est “un stagiaire”, tu es foutu.
6. Les réunions sont du théâtre.
Ne t’attends pas à ce que ça serve vraiment à décider quoi que ce soit. Le vrai boulot se fait en dehors. En réunion, ton rôle : dire deux phrases pertinentes, paraître attentif, et checker ton agenda.
7. Les promotions ne récompensent pas toujours le meilleur.
Elles récompensent celui qui sait jouer au jeu : politique interne, réseaux, timing. Si ça te dégoûte, très bien. Mais ne fais pas semblant d’être surpris.
8. Sois loyal… mais garde ton parachute.
Tu peux t’investir, mais garde ton CV prêt et ton réseau vivant. La boîte pense à elle avant toi, alors pense à toi avant elle.
9. La reconnaissance, c’est une monnaie rare.
Si tu cours après les compliments, prépare-toi à mourir de soif. Cherche ta validation ailleurs, pas dans l’open space.
10. Sors avant de devenir cynique.
Si chaque lundi ressemble à une punition divine, c’est que tu es resté trop longtemps. Le vrai courage, parfois, c’est de démissionner avant que ça ne te bouffe.
11. Ne sois pas le pompier permanent.
Si tu règles toutes les crises, tu deviens la personne qu’on appelle à chaque crise. Félicitations, tu viens de te coller une vie entière de stress gratuit.
12. Le mail n’est pas ton ami.
Chaque “reply all” est une bombe. Chaque phrase ambiguë peut exploser un mois plus tard. Écris comme si ton message allait finir imprimé dans le bureau du PDG.
13. Ton salaire, c’est ce que tu acceptes.
Tu n’es pas payé selon ta valeur réelle, mais selon ta capacité à négocier. Ceux qui ne demandent rien, n’ont rien.
14. Le réseau vaut plus que ton CV.
Un bon contact peut te faire gagner cinq ans de carrière. Les “bons petits soldats” sans carnet d’adresses, eux, finissent décorés… d’un plan de licenciement.
15. Le bullshit est une compétence.
Tu peux être honnête, mais sache décoder et utiliser le jargon. Dire “synergie inter-départementale” au lieu de “on devrait bosser ensemble” peut, malheureusement, sauver ta peau.
16. Ne tombe pas amoureux de ton poste.
Ton poste ne t’aimera jamais en retour. Attache-toi à tes compétences, pas à ta chaise.
17. Ton temps est une arme.
Celui qui maîtrise son agenda contrôle sa vie. Celui qui laisse les autres remplir son calendrier vit pour les autres.
18. Les PowerPoint ne sauvent personne.
Tu peux passer des heures à polir une slide, mais à la fin, tout le monde s’en fout. Ce qu’on retient, c’est ton idée, pas ton dégradé de couleurs.
19. Le silence est stratégique.
En réunion, celui qui parle le moins mais dit la phrase la plus claire gagne souvent le respect. Les moulinettes à paroles finissent en bruit de fond.
20. Les RH ne sont pas là pour toi.
Elles existent pour protéger l’entreprise, pas tes états d’âme. Si tu l’oublies, tu risques d’apprendre la leçon au pire moment.
21. L’expert trop indispensable est un prisonnier.
Si tu es le seul à savoir faire un truc, on ne te lâchera jamais. Tu crois que ça te protège, mais en vrai ça t’enchaîne.
22. Le temps des autres n’a pas de valeur (selon eux).
Tu verras toujours des gens bloquer deux heures de réunion pour décider de la couleur d’un tableau Excel. Apprends à protéger ton temps comme un pitbull.
23. Les deadlines sont des opinions, pas des lois.
Certaines sont vitales, la majorité sont inventées. Savoir distinguer les vraies des fausses, c’est une compétence de survie.
24. L’entreprise adore les héros morts.
On glorifie le collègue qui s’est “donné à fond” jusqu’au burn-out… mais bizarrement, on ne le remplace jamais vraiment. Ne deviens pas ce héros.
25. Ton titre ne définit rien.
“Manager senior associate executive whatever” : tout ça, c’est du décorum. Ce qui compte, c’est ton influence réelle et ce que tu peux négocier.
26. Les comités de pilotage ne pilotent rien.
C’est un club social avec PowerPoint. Le vrai pilotage se fait dans les couloirs.
27. La transparence est un mythe.
On te dit “on joue carte sur table” ? Traduction : on t’a donné juste assez d’infos pour que tu fermes ta gueule.
28. Les formations internes sont souvent des alibis.
Tu n’es pas censé apprendre, tu es censé cocher une case. Si tu veux vraiment progresser, forme-toi en dehors.
29. Les collègues ne sont pas tes amis.
Ils peuvent devenir des amis, mais la plupart ne sont que des co-détenus dans la même prison à open space. Ne mélange pas les deux.
30. Le pouvoir se cache dans l’informel.
Les vraies décisions ne tombent pas en réunion. Elles se prennent à la machine à café, en afterwork, ou pendant un dej discret. Sois là où ça discute pour de vrai.
31. Ton manager n’est pas ton mentor.
Il peut t’aider, mais il a surtout ses propres objectifs. Ne confonds pas ses intérêts avec les tiens.
32. La reconnaissance vient surtout quand tu pars.
C’est souvent au pot de départ qu’on se rend compte de ton importance. Ironique, mais c’est la règle.
33. Les “valeurs de l’entreprise” sont du marketing.
On peut te parler d’humanité, d’audace, d’innovation… mais le vrai moteur, c’est le chiffre. Toujours.
34. Les héros qui travaillent tard sont des panneaux publicitaires.
On les laisse allumer leur écran jusqu’à minuit, non pas parce qu’ils sont utiles, mais parce que ça envoie un message : “voilà ce qu’on attend de vous”.
35. L’incompétence survit mieux que tu crois.
Tu verras des gens incapables grimper plus haut que toi. La politique protège mieux que l’efficacité.
36. La hiérarchie adore les dociles.
Tu crois que tu seras récompensé pour ton franc-parler ? Peut-être. Mais souvent, celui qui ferme sa gueule monte plus vite.
37. Le budget est la vraie boussole.
Si tu veux comprendre une décision incompréhensible, regarde le budget. Ça expliquera tout.
38. Les grands projets échouent lentement.
Tu peux passer deux ans à bosser sur un truc voué à l’échec dès le départ. Accepte que parfois, ton job, c’est juste de faire semblant d’y croire.
39. Les mails du lundi matin sont des armes.
Certains les envoient juste pour marquer leur territoire. Ne tombe pas dans ce piège, mais sache le repérer.
40. Les bonus ne récompensent pas forcément ton travail.
Ils récompensent souvent ta position dans la chaîne alimentaire. Ne te fais pas d’illusions.
41. Les “feedbacks” sont rarement honnêtes.
On ne te dira jamais en face ce qu’on pense vraiment. Apprends à lire entre les lignes.
42. Plus tu montes, moins tu bosses.
Les postes de direction, c’est moins de tâches concrètes et plus de politique. Si tu veux “faire”, reste en bas. Si tu veux “être”, grimpe.
43. Les open space sont des prisons vitrées.
Tout le monde te voit, mais personne ne te connaît vraiment. Masque obligatoire.
44. Le reporting tue plus de projets que l’échec.
Parfois, ce qui freine ton taf, ce n’est pas la difficulté, mais le temps passé à justifier que tu bosses.
45. La loyauté n’est pas réciproque.
Tu peux donner dix ans de ta vie, et être viré en dix minutes. N’oublie jamais ça.
46. Les alliances sauvent plus que les compétences.
Un bon protecteur vaut mieux qu’un diplôme supplémentaire.
47. Le changement d’organisation est permanent.
Nouvelle direction, nouvelle mission, nouvelle vision… Traduction : bordel constant. Respire et adapte-toi.
48. Les slogans motivants sont des calmants.
Chaque fois que tu entends “ensemble, on va plus loin”, prépare-toi à une restructuration ou à un nouveau chantier ingérable.
49. La vraie liberté, c’est de pouvoir partir.
Si tu dépends trop de ton job, tu es piégé. L’argent de côté et les options, c’est ta clé de survie.
50. Personne ne se souviendra de tes PowerPoint.
Dans dix ans, tout ce que tu fais aujourd’hui sera oublié. Alors détends-toi, arrête de sur-optimiser ton tableau Excel, et garde ton énergie pour ta vie.
Guido SAVERIO
