Mon cher / Ma chère,
Laisse-moi te parler d’une chose qu’on confond souvent avec le rêve, alors qu’elle demande, en vérité, le plus grand des courages : aimer.
Je ne te parle pas des papillons du début, ni des frissons faciles des premières fois. Je te parle de cet amour sincère, solide, parfois silencieux, mais profondément vrai. Celui qui ne cherche ni à posséder, ni à transformer l’autre en ce qu’on voudrait qu’il soit.
Aime sans condition.
Pas aveuglément, non — mais librement.
Ne te perds pas en voulant gagner le cœur de quelqu’un, et surtout, ne tente pas de façonner l’autre pour qu’il rentre dans les contours de tes attentes.
L’amour, le vrai, c’est accueillir l’autre tel qu’il est, sans mode d’emploi, avec ses forces, ses fragilités, ses contradictions.
Tu verras, parfois tu aimeras quelqu’un qui ne saura pas t’aimer en retour.
Et parfois, tu seras aimé(e) par quelqu’un que tu n’arriveras pas à aimer toi-même.
Ce n’est ni un échec, ni une injustice. C’est juste la vie qui t’apprend que l’amour ne se commande pas.
Souviens-toi aussi :
Aimer, ce n’est pas se perdre.
Ce n’est pas tout accepter, ni tout supporter.
L’amour commence toujours par toi.
Si tu ne te respectes pas, tu demanderas de l’amour à ceux qui ne savent pas le donner.
Si tu ne t’aimes pas, tu chercheras à combler un vide que personne ne peut remplir à ta place.
Alors aime. Vraiment. Entièrement. Mais n’oublie jamais de t’aimer aussi.
Avec tendresse,
Un vieil homme qui a aimé, perdu, aimé encore — et appris.