Lettre d’un ancien à un(e) jeune — Sur le corps, le rythme, et les choix silencieux

Mon cher (ou ma chère),

On m’a souvent dit que la santé, c’était une question de chance.
Avec le temps, j’ai compris que c’était surtout une affaire de choix.

Pas les grands choix spectaculaires. Non.
Les petits, les invisibles, ceux que tu fais chaque jour sans y penser : ce que tu manges, comment tu respires, si tu dors bien, si tu marches un peu, si tu t’entoures de calme ou de chaos.

Je te le dis sans détour :
Ton mode de vie est peut-être ton plus grand médecin… ou ton plus grand poison.

Tu peux te remplir de stress, de sucre, d’écrans et d’insomnies. Tu tiendras un moment.
Mais ton corps, lui, retiendra tout. Et un jour, il te parlera.
D’abord doucement : une fatigue, un mal de tête, une angoisse.
Puis plus fort, s’il sent que tu ne l’écoutes pas.

Mais tu peux aussi, dès maintenant, faire de ton quotidien une médecine douce :
une marche au soleil, un plat simple mais vivant, un vrai repos, une respiration consciente, une pensée paisible.
Ce sont de petits gestes. Et pourtant, ils changent tout.

Je n’ai pas toujours bien traité mon corps.
Je l’ai trop souvent vu comme un outil, pas comme un allié.
Maintenant, je le remercie chaque jour quand il me porte sans douleur.

Tu es jeune. Tu penses peut-être que tu as le temps.
Mais écoute bien ce que je vais te dire :
Ce que tu fais à 20 ans, ton corps s’en souviendra à 40.
Et ce que tu négliges maintenant, tu le paieras plus tard — parfois sans savoir pourquoi.

Alors sois bon(ne) avec toi-même.
Respecte ton corps, il est ton premier foyer.
Soigne ton esprit, il est ton seul compagnon jusqu’au bout.
Choisis la lenteur parfois, elle est une forme de sagesse.
Et n’oublie jamais : chaque choix que tu fais aujourd’hui trace un chemin pour demain.

Avec tendresse et lucidité,

Un ancien qui a appris à écouter ce que son corps murmurait avant qu’il ne crie.

  • Guido SAVERIO
  • vivre avec guido