Un talent ne prend tout son sens que lorsqu’il sert à rendre le monde meilleur.
La vraie lumière ne brille jamais pour un seul, elle illumine ceux qui en ont besoin.
Il était une fois un adolescent nommé Léo. Depuis son plus jeune âge, il possédait un don extraordinaire : il pouvait illuminer tout ce qu’il touchait. Une simple caresse de sa main transformait un objet terne en quelque chose de lumineux, éclatant, presque magique.
Au début, Léo utilisait ce pouvoir pour impressionner les autres. Il éclairait ses chaussures pour qu’on le remarque en marchant, il illuminait ses cahiers pour attirer l’attention en classe, il décorait sa chambre pour qu’elle soit la plus « stylée » du quartier. Et oui… tout le monde parlait de lui.
Mais plus il cherchait à briller pour lui-même, plus la lumière qu’il produisait devenait faible. Ses doigts s’affaiblissaient, ses objets illuminaient à peine quelques secondes… Puis presque plus rien.
Inquiet, Léo tenta de rallumer son don en redoublant d’efforts : plus de spectacles, plus de démonstrations. Rien n’y fit. Sa lumière s’éteignait.
Un soir, en rentrant chez lui, il trouva une petite fille en pleurs sur un banc. Son doudou était tombé dans une flaque sombre, et elle ne voyait plus rien autour d’elle. Sans réfléchir, Léo posa sa main sur le jouet pour le sécher et le réconforter… et une lumière douce jaillit aussitôt.
La petite fille leva les yeux, émerveillée, un sourire remplaçant les larmes. À cet instant, Léo sentit une chaleur nouvelle dans son cœur — une lumière intérieure plus puissante qu’il n’en avait jamais ressentie.
Le lendemain, il aida son voisin âgé à retrouver une photo perdue dans l’obscurité de son grenier. Une lumière encore plus forte illumina la pièce entière.
Et plus Léo donnait, plus son pouvoir grandissait. Ce n’était plus seulement des objets : il éclairait aussi les regards, les routes, les cœurs. On venait le voir non pas pour être impressionné, mais pour retrouver espoir.
Léo comprit alors que son don lui appartenait… mais qu’il n’existait vraiment que lorsqu’il le partageait.
Moralité :
Un talent ne prend tout son sens que lorsqu’il sert à rendre le monde meilleur.
La vraie lumière ne brille jamais pour un seul, elle illumine ceux qui en ont besoin.
- Guido SAVERIO
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