Quand j’ai commencé le jardinage, je pensais surtout à produire, récolter, voir pousser. J’étais dans l’attente du résultat, dans le rythme rapide du quotidien. Mais la terre, elle, m’a imposé un autre tempo.
Semer une graine, ce n’est pas cocher une case. C’est accepter l’invisible, attendre sans certitude, observer avec attention. Jour après jour, j’ai appris à ralentir, à regarder autrement. La météo, les insectes, l’évolution d’une feuille… Chaque détail m’a reconnecté à quelque chose de plus lent, de plus vivant.
J’ai compris que tout ne pousse pas au moment où je le décide. Que le contrôle est une illusion. Et que c’est très bien comme ça.
Le jardin ne se presse pas. Il suit un rythme ancestral. En le respectant, j’ai commencé à respecter le mien. À respirer plus profondément. À savourer les silences.
Aujourd’hui, jardiner n’est plus seulement une activité. C’est un état d’esprit. Un petit espace de lenteur, dans un monde qui court.
Et tu sais quoi ? Cette lenteur-là, elle guérit.