Tu n’as pas besoin de courir aussi vite.
Tu crois que tu dois aller vite.
Tu crois que si tu t’arrêtes, le monde te dépasse.
Tu regardes autour de toi et tu as peur d’être en retard — sur ta vie, sur les autres, sur ce que tu devrais déjà être.
Je te regarde maintenant, de loin, et j’ai envie de te prendre dans les bras.
De te dire que tu es exactement là où tu dois être. Même si ça tremble.
Tu n’as pas besoin de courir aussi vite.
Ce n’est pas la vitesse qui donne du sens. C’est la direction.
Et tu la trouveras, pas à pas. Par les erreurs, les détours, les silences, les nuits blanches, les colères, les questions sans réponse.
Tu crois que tu dois savoir.
Mais non. Tu as le droit d’hésiter.
Tu as le droit de changer.
Tu as le droit de ne pas être à la hauteur des attentes qu’on a placées sur toi — ou que tu as cru devoir porter.
Je voudrais te dire aussi :
tu n’as pas à plaire à tout le monde.
Tu n’as pas à réussir selon un modèle.
Tu n’as pas à cacher ta douceur pour avoir l’air fort.
Un jour, tu comprendras que ce que tu crois être des failles sont en réalité des portes.
Et que ton chemin, même chaotique, te mènera exactement là où tu dois aller.
Vers toi.
Alors marche. Tranquillement.
Respire.
Regarde le ciel de temps en temps.
Écris, même si personne ne lit.
Et aime, sans calcul.
Je suis là.
Et je t’attends.
— Ton moi de 65 ans