Lettre d’un sage : « Et si je devais recommencer ma vie à zéro… »
Mon/ma cher(e) jeune,
Tu m’as posé une belle et grande question :
« Et si tu devais recommencer ta vie à zéro, tu ferais quoi de différent ? »
Tu sais, à 65 ans, on ne vit plus avec les mêmes pulsions, mais avec un regard plus large, plus calme, plus lucide. J’ai pris le temps de m’asseoir avec cette question. Elle pique un peu. Elle fait du bruit dans la mémoire. Mais elle est précieuse.
Alors voilà ce que je ferais autrement.
Je prendrais plus de risques pour les choses qui comptent, et moins pour celles qui n’en valent pas la peine.
Je n’aurais pas eu peur d’échouer, parce que maintenant je sais : les vrais échecs sont ceux qu’on n’a jamais osé tenter.
Je m’écouterais davantage. Pas mon ego. Mon cœur.
Trop souvent, je me suis tu pour ne pas déranger, pour rester “raisonnable”. Aujourd’hui, je sais que le silence étouffe plus que les cris.
Je mettrais moins de temps à demander pardon, et moins de fierté mal placée entre moi et ceux que j’aime. Les relations, c’est ce qui reste quand tout le reste s’efface.
Je prendrais soin de mon corps plus tôt. Pas pour être “beau” ou “fort”, mais parce que c’est là que j’habite, et que la fatigue accumulée ne s’efface pas comme un brouillon.
J’arrêterais de me battre pour être aimé par tout le monde.
Je serais moi, tout simplement. Et je laisserais partir ceux que ça dérange.
Je passerais plus de temps avec les gens vrais et moins avec ceux qui brillent seulement sur la surface.
Je rirais plus. J’aurais moins peur du ridicule. Parce que ce qu’on retient à la fin, ce ne sont pas les jugements, mais les instants où on s’est senti vivant.
Je dirais « je t’aime » plus souvent. Et « je m’aime », aussi.
Et tu sais quoi ?
Même si je ne peux pas tout recommencer…
Je peux faire tout ça dès aujourd’hui.
Et toi aussi.
Ne te demande pas seulement ce que tu ferais différemment « si » tu recommençais.
Demande-toi : « Qu’est-ce que je peux commencer à faire différemment aujourd’hui ? »
C’est là que commence la vraie seconde chance.
Avec toute ma tendresse,
et un peu de ma vieille sagesse,
Guido SAVERIO
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