Lettre d’un ancien à un(e) jeune – sur le temps qu’on donne à ceux qui comptent
Mon cher (ou ma chère),
Je vais te dire une chose que j’ai mise des années à comprendre :
on ne manque jamais de temps.
Ce qu’on manque, c’est de priorité.
Quand une personne compte vraiment, tu trouves toujours un moment.
Même dans les journées pleines.
MĂŞme avec les Ă©paules lourdes.
Même si ce n’est que cinq minutes, un mot, un regard, une main tendue.
Je ne parle pas de faire semblant.
Je parle de présence réelle, d’attention sincère.
On peut avoir un emploi du temps chargé… mais si quelqu’un compte, on n’attend pas qu’il réclame.
On vient.
On appelle.
On Ă©crit.
On montre qu’on est là .
Je ne te blâme pas si tu t’es laissé(e) emporter par la vitesse du monde.
Je l’ai fait moi aussi.
J’ai parfois oublié d’appeler ceux qui m’aimaient le plus.
Et tu sais quoi ? Certains ne sont plus là pour que je rattrape ça.
Alors retiens cette chose simple et vraie :
Les gens qu’on aime, on ne les laisse pas attendre indéfiniment.
Le temps qu’on leur consacre est une preuve d’amour, bien plus que les grands discours.
Tu n’as pas besoin de tout donner, ni d’être parfait(e).
Mais sois lĂ .
Vraiment.
Et entoure-toi aussi de ceux qui te donnent ce temps sans que tu aies à courir après.
Le reste… ce sont juste des excuses polies.
Et l’amour, le vrai, ne vit pas dans les excuses.
Avec bienveillance et mémoire du cœur,
Un ancien qui a appris trop tard ce que « je n’ai pas le temps » veut vraiment dire.
- Guido SAVERIO
- vivre avec guido