L’ancienne éducation ne faisait pas d’enfants-rois, mais des adultes solides.

Lettre d’un ancien à un(e) jeune sur l’éducation d’hier et d’aujourd’hui

Mon cher (ou ma chère),

Je voudrais te parler d’un temps pas si lointain, où l’éducation avait pour but de former des adultes solides. Des hommes et des femmes capables de tenir debout, même face aux tempêtes, avec force et responsabilité.

À cette époque, on ne chérissait pas les enfants comme des rois, ni ne leur accordait tout sans effort. On leur apprenait la discipline, le respect, la valeur du travail, et la patience. On ne leur promettait pas un monde facile, mais un monde à construire. On leur montrait que les défis étaient là pour les faire grandir, pas pour les briser.

Je ne dis pas que tout était parfait. Les méthodes étaient parfois dures, et chacun portait ses blessures. Mais ce qui est sûr, c’est que cette éducation préparait à affronter la vie avec courage.

Aujourd’hui, je vois parfois des jeunes qui se sentent perdus, fragiles, en quête constante d’approbation, ou effrayés par la moindre difficulté. Ce n’est pas une faute, c’est le reflet d’un monde qui change, où tout va vite, où l’immédiateté est reine.

Mais si je peux te donner un conseil, c’est de ne pas avoir peur de la rigueur ni de l’effort. Ce sont eux qui forment le caractère. Apprends à te relever seul(e), à prendre tes responsabilités, à accepter les limites. C’est dans ce travail que tu trouveras ta vraie force.

Tu n’as pas besoin qu’on te ménage pour être aimé(e). Tu as besoin qu’on t’aide à devenir libre, fort(e), et vrai(e).

Alors, regarde-toi avec bienveillance, mais aussi avec exigence. Sois ton propre maître, ton propre guide.

Le monde attend des adultes solides, pas des enfants-rois.

Avec toute mon affection et ma confiance,

Un ancien qui croit en toi.