Merci de m’avoir accueilli, même si j’avais tout oublié de toi.
Chère nature,
Je reviens vers toi après tant d’années,
après avoir couru, oublié, cherché ailleurs ce que tu avais toujours sous mes pieds.
J’avais oublié la caresse du vent sur la peau,
le chant discret des oiseaux au réveil,
la patience des racines sous la terre.
Tu m’as accueilli sans reproche,
sans condition.
Comme un ami fidèle qui ne juge pas les absences,
mais célèbre les retrouvailles.
Tu m’as appris la simplicité,
la lenteur,
la force tranquille des cycles immuables.
Avec toi, j’ai redécouvert la joie de planter une graine,
de voir le miracle d’une pousse fragile,
de sentir la terre humide entre mes doigts.
Tu m’as donné un refuge, un souffle, un guide.
Merci de m’avoir tendu ta main verte
quand j’avais besoin de me reconnecter à l’essentiel.
Merci de m’avoir rappelé que je fais partie d’un tout,
que je suis une feuille parmi tant d’autres,
mais que chaque feuille compte.
Je promets de revenir souvent,
de ne plus oublier,
et de marcher doucement, à tes côtés.
— Guido