Faut-il donner un sens à sa vie ou le découvrir ?

C’est une question qui touche au cœur de la philosophie, de la psychologie et même de la spiritualité, et la réponse dépend beaucoup de la façon dont on comprend le mot « sens ». Je vais décortiquer les deux perspectives :


1. Donner un sens à sa vie

  • Ici, l’idée est que le sens n’existe pas objectivement, il n’est pas « découvert » dans le monde, mais créé par l’individu.
  • Les partisans de cette approche (comme Jean-Paul Sartre, existentialiste) diront : la vie n’a pas de sens en soi, c’est à nous de le construire par nos choix et nos actions.
  • Cela implique responsabilité et liberté : on décide de ce qui compte pour nous, qu’il s’agisse de relations, d’art, de travail, de causes, etc.
  • Avantage : autonomie et empowerment. Inconvénient : pression de devoir « inventer » sa raison d’être.

2. Découvrir le sens de sa vie

  • Cette approche suppose qu’il existe un sens plus large, extérieur ou caché, que l’on peut « révéler » au fil de l’expérience, de la réflexion, ou d’une vocation.
  • Philosophiquement, cela rejoint certaines traditions religieuses ou spirituelles, mais aussi des courants humanistes qui pensent que la vie a des valeurs universelles à explorer (comme contribuer au bien commun, développer ses talents, comprendre le monde…).
  • Ici, la vie n’est pas seulement une page blanche, mais un chemin de révélation et de compréhension.
  • Avantage : guide et cohérence. Inconvénient : dépendance à un sens externe, parfois incertain.

🔹 Synthèse

En réalité, ces deux approches ne s’excluent pas :

  • On peut découvrir certains aspects du sens (par exemple, ce que l’on aime profondément, ses talents uniques) et donner un sens à partir de ces découvertes (en s’engageant activement dans ce qui compte pour soi).
  • Le sens peut être à la fois exploré et créé : on découvre ce qui résonne avec nous et on choisit d’y consacrer sa vie.